Fils de Jean de La Rue, Marc de La Rue occupa plusieurs charges importantes. Tout d’abord greffier d’appel, il devint par la suite maître de la chambre des comptes [Base POP, IM37000362] puis argentier du roi [Marichal, 1896, p. 669].
Marc était bien implanté dans la cité tourangelle. Impliqué dans la vie municipale de la cité, il fut élu maire en 1535 et toujours attesté échevin en 1561. À cet égard, la ville lui dut notamment la réalisation de la fontaine de la place Foire-le-Roi [Renumar, 30 mars 1561]. Comme beaucoup d’officiers de la couronne, il fut soupçonné d’être protestant dans la liste dressée par des catholiques tourangeaux réunis à la demande du roi dans l’église Notre-Dame-de-l’Écrignole en 1562 [AM Tours, EE4].
Paroissien de Notre-Dame-de-l’Écrignole, il fit construire une chapelle privative de la Miséricorde dans l’église paroissiale. Vers 1540, il fit réaliser pour orner sa chapelle un bas-relief le représentant lui et sa famille en tenue de pèlerins en prière devant le Christ. L’œuvre est aujourd’hui dans la basilique Saint-Martin [Base POP, IM37000362]. Une autre sculpture découverte au XIXe siècle à l’emplacement de l’ancienne église paroissiale aurait appartenu à la chapelle privative de l’officier tourangeau. Également conservée à la basilique Saint-Martin, cette statue est une représentation de Saint-Jacques [Droguet et Réau, 1993, p. 37].
Bibliographie et sources
Archives municipales de Tours, EE4.
Base POP, IM37000362
Base Renumar
Marichal Paul, Catalogue des actes de François Ier, T. 7, Paris, Imprimerie Nationale, 1896.
Droguet Vincent & Réau Marie-Thérèse, Tours: décor et mobilier des édifices religieux et publics, Cahier du patrimoine n°30, Orléans, 1993.